« Dans un trou vivait un hobbit« , … enfin il y vivait il y a 1 an, depuis, le petit héros a fait son bonhomme de chemin et nous le retrouvons au milieu de son périple pour la Montagne Solidaire…
Date de sortie : 11 décembre 2013
Réalisé par Peter Jackson
Avec Benedict Cumberbatch, Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage
Si je ne peux incontestablement pas nier ses qualités de réalisateur, ses ambitions démesurées et qu’il a fait depuis le début de sa carrière d’immense chose qu’il s’agit de la saga Tolkien ou du reste, ce 2ème opus du Hobbit a été pour moi comme une épine dans son œuvre.

Le premier Opus était plutôt bon, même si certes, il a fait intervenir des personnages qui n’étaient pas dans le livre (Galadriel, Saroumane, Radagast) et à même rajouter à l’intrigue 2 branches supplémentaire : Azog, supposé être mort il y a des années mais cité une fois dans le livre contrairement au nécromancien / Sauron qui n’existait peut-être même pas dans la tête de Tolkien quand il écrivit Le Hobbit. 2 ajouts ayant surement pour but de dynamiser la trame parfois lente de l’œuvre original et de faire de cette trilogie un vrai préambule à la trilogie LOTR.
Le soucis arrive avec ce deuxième volet, bien plus lent, et encore plus modifié. J’ai du mal à comprendre comment les descendants de Tolkien ont pu laisser passer cela. Encore une fois la grande ligne de l’intrigue est respecté, mais allez y inclure une ennuyante romance entre un nain et une elfe (elfe sortie de nulle part d’ailleurs) et en faire l’une des trames secondaires, c’est trop ! (je me demande encore si il n’a pas fait ça pour faire passer un message de paix et d’amour entre les races) Allez changer la scène d’introduction du change-peau Béorn qui est un moment très drôle pour en faire un truc rapide et pas très utile, c’est dommage. Allez chercher Legolas (pour faire plaisir au fan-girl ? ), c’était inutile. Quant à finir le film alors qu’il reste à tout casser 3/4 d’heure pour conclure l’histoire, c’est du foutage de gueule. J’attends avec impatience de voir tous les rajouts qui vont être intégrés dans le 3eme et dernier épisode qui ne serviront qu’à remplir un peu plus les caisses. Je connais l’histoire, je sais comment cela finit, et j’espère ne pas avoir à revenir faire mon râleur ici dans un an.
J’entends bien ce que tout le monde va me dire : c’est toujours mieux en livre. Mais quand on adapte un livre au cinéma, ce qui déçoit habituellement c’est ce qui a été coupé, ce que l’on ne trouve. Ici le problème ce sont les rajouts, rajouts qui apportent des longueurs et pas grand-chose à l’histoire. Peter Jackson a fait un travail d’adaptation remarquable sur The Lord Of The Ring, tandis qu’ici il s’est chié dessus. 2h45, je n’en pouvais plus de voir le temps passer alors qu’au bout de 3h30 d’un film de la précédente Trilogie j’en redemande encore.
Alors non, je ne vous déconseillerais pas d’aller voir ce film qui reste un très bon film pour quelqu’un qui n’aura pas lu Le Hobbit, pour quelqu’un qui serait moins tatillons que moi, pour quelqu’un qui aurait envie de croire aux histoires d’amour impossible, pour quelqu’un qui fantasmerait sur Orlando Bloom, ou pour quelqu’un qui aimerait l’univers de Tolkien tout simplement
Ok, j’arrête un peu de râler à propos du scénario et je vante les mérites de ce film, de la réalisation qui reste très propre, très belle. Une photographie magnifique, des maquillages bluffants, des effets fous, des scènes à couper le souffle et / ou à mourir de rire et des décors qui font rêver. Une musique saisissante toujours signé par le grand Howard Shore. Des acteurs brillants quel que soit l’importance des rôles, et le duo Benedict Cumberbatch / Martin Freeman qu’il me tarde de retrouver dans les nouveaux épisodes de la superbe séries Sherlock (Saison 3 en Janvier 😉 )