Libre et assoupi, c’est le crédo rêvé de nombre d’entre nous, moi y compris. Mais c’est également une petite comédie qui sort aujourd’hui dans les salles!

Réalisé par Benjamin Guedj
Avec Baptiste Lecaplain, Charlotte Le Bon, Denis Podalydès, Félix Moati
Synopsis : Sébastien n'a qu'une ambition dans la vie : ne rien faire. Son horizon, c'est son canapé. Sa vie il ne veut pas la vivre mais la contempler. Mais aujourd’hui, si tu ne fais rien... Tu n’es rien. Alors poussé par ses deux colocs, qui enchaînent stages et petits boulots, la décidée Anna et le pas tout à fait décidé Bruno, Sébastien va devoir faire ... Un peu.
Une petite comédie comme je disais, sans prétention aucune si ce n’est vouloir vous faire passer un bon moment. Et le pari est à moitié réussi, le moment passé est bon, mais à la longue un peu redondant. Sebastien (Baptiste Lecaplain) aime ne rien faire si ce n’est de la fainéantise philosophique, on l’aura compris, il nous le répète pendant 1h30. On a envie de le secouer au bout d’un moment puis de lui mettre des baffes pour qu’il sorte de son utopie grotesque. Monsieur a envie de ne rien foutre, monsieur a envie de vivre aux crochets de la société, de toucher le RSA pendant que d’autres triment pour finir les mois ou pour trouver du boulot tout simplement. C’est peut être parce que je suis dans ces 2 situations que ce personnage et ce scénario (tiré d’un livre “Libre, seul et assoupi”) m’a profondément énervé !
Si on laisse de coté cette partie (malgré tout importante je vous l’accorde), le film ne passe pas trop mal. Baptiste Lecaplain est plutôt doué devant une caméra (je suis mitigé sur son spectacle même si je suis persuadé qu’il a un grand talent d’improvisation), Félix Moati est très très marrant en amoureux transi et prêt à tout d’une Charlotte Le Bon qui ferait bien de perdre son accent pour que l’on comprenne se qu’elle dit (Oui elle m’énerve, profondément), et bien sur le génialissime Denis Podalydès que j’aime toujours retrouver dans un film.
Les blagues sont drôles et certaines scènes vraiment mémorables (d’autres beaucoup moins). Il en est de même pour les dialogues particulièrement bien écrit mais récité de façon un peu trop théâtrale à mon goût. L’on notera un monologue assez remarqué de Charlotte Le Bon (sans sous-titre malheureusement) qui vient changer l’ambiance du film du tout au tout. Le montage et la musique en font un film dynamique et durant lequel on a pas le temps de s’endormir.
En bref, ce film avait tout pour être une très bonne comédie si l’on avait pas ce scénario assez énervant qui vient gâcher une beau mélange de savoir faire du coté de la distribution et de la réalisation. Gageons que le réalisateur, Benjamin Guedj, continue à bosser dans ce sens en choississant un script plus intéressant la prochaine fois !